Le blog de Justine

Hum... j'ai essayé de réfléchir à ma vision de la soumission, et à moi.


C'est comme si, je pouvais me séparer, la psy en moi dirait me cliver.


bon, j'ai toujours aimé que ce soit l'homme qui dirige, qui prenne les devants, qu'il choisisse le comment et la cadence.
Il est vrai que j'aime qu'on me fasse l'amour délicatement, me sentir  touchée comme une reine. Que l'homme me traite comme une Déesse. J'aime sentir mon corps caresser tendrement à l'intérieur. J'aime faire l'amour en silence (ou presque, puisque je suis pas incapable de me taire toute facon ;)  ). Mais, une autre partie de moi aime être soumise, se sentir chienne, baisée, attachée... enfin, être l'objet de réalisation de ses fantasmes (dans le cadre des limites admises communément, je précise, au risque de me répéter).


Alors voilà, lorsque la première personne qui est en moi pense à ce que la deuxième fait, elle se dit que :
- je pars en vrille
- que ce que je fais c'est mal
- que c'est dégoutant
- je n'aime pas avoir ca en moi, parce que je me sens dégradée, moins que rien
- je ne peux pas être comme toutes ces autres filles qu'on voit sur le net avec des marques de fouet partout
- je ne suis pas une femme soumise, je suis une femme forte, qui a de l'ambition, et je pourrais me soumettre à un homme et lui laisser des droits sur moi ?! non, jamais, parce que je maitrise, je veux tout maitriser!
- je me suis toujours bien comporter alors pourquoi je devient une dépravée de la sorte ?
- et pis tu peux faire l'amour, et prendre du plaisir, tu n'as pas besoin de ca
- et pis, il faut arrêter le délire, tu n'est pas maso, tu n'est pas maso et tu ne le sera jamais, parce que jouir dans la douleur, c'est complêtement tordu !!!

lorsque la deuxième personne parle à la place de la première elle dit :
- tu as besoin de ca, tu le sais depuis toujours.
- tu dois assumer ce dont tu as besoin, sinon ca te rongera
- il n'y a pas de honte à être comme ca, pas plus que d'être homo ou bi, c'est une sexualité à part entière
- tu te reconnais dans toutes ces filles sur le net, avoues ! en tout cas, tu aimerais bien !
- la soumission est abandon à un homme, pour lequel tu exiges du respect, mais envers lequels pourra tu lacher prise
- et pis après tout, tu prends quand même bien ton pied ! Si tu n'avais pas ca, tu ne serais pas satisfaite
- tu n'es pas une dépravée, juste un femme qui assume ses fantasmes (enfin presque)
- tu es maso, ca aussi tu le sais, et tu l'a toujours su, seulement, le mot faire peur... et pis si tu l'admettais, tu ne controlerai plus.


alors qu'en penser ?
quelle partie de moi dois je écouter ?
comment les accorder ?
quand vais je cesser de regretter mes actes après les avoir commis, pire, après en avoir prit du plaisir ?

Suis je normale d'être comme ca ? d'être séparée en deux ? ces filles sur le net qui se sentent si bien, et assument parfaitement, elles sont passées par là aussi, avant d'être libre ?


Je tiens à préciser que ce sont mes réflexions personnelles, et qu'en aucun cas, la première personne que je suis, ne juge les autres, tout comme je n'ai rien contre les homos et que je ne suis pas raciste. Tout ceci ne concerne que moi. 


bref, moi schizo naaan...  ;)
Lun 29 sep 2008 3 commentaires
Bonjour justine Tu sais très bien ce que je répondrai !!! lol Mais ce qu'il faut c'est que tu le fasses à ta vitesse, à ton rythme et non à celui de quelqu'un d'autres. Y.
Yelahiah - le 30/09/2008 à 13h50
Rien que de bien normal dans toutes ces réflexions... Je me retrouve dans beaucoup d'ailleurs ! sourire. D'un côté nos envies, nos désirs, notre moi profond, et de l'autre le poids de la société, des valeurs que l'on nous a inculquées, et fatalement, il y a conflit, puisque ça n'est pas trop compatible. Il te faut apprendre à prendre du recul vis à vis de ça. Le tout n'est pas d'écouter une voix plus que l'autre, mais d'apprendre à les concilier, et à les laisser chacune à la place qu'elle avoir. Ca n'est pas forcément simple, mais on peut y arriver. C'est aussi cela le cheminement personnel que chaque soumise doit faire pour éviter les mauvaises surprises. Le bâcler ou le fuir ne règle rien...
Isafc70 - le 06/10/2008 à 10h14
Bonjour Justine, ravie de rencontrer une "sœur de soumission"...
Nous éprouvons et ressentons toutes les mêmes paradoxes.
Nous ne serions pas si maîtresse de nous mêmes, s'il n'y avait pas en nous, enfermée, murée, une femme soumise qui ne demande qu'à être libérée...
Je vous embrasse, tendrement.
Tina
Tina Delombre - le 16/03/2009 à 00h33