ah... petite journée dans Paris. Que cela fait du bien, de s'évader du context familial pesant.
je devais partir de ma gare, mais comme mon père allait au salon de l'auto, on est allé ensemble jusqu'au terminus de la ligne 13. Mais avant, il se gare en double file, et je passe tirer de
l'argent. Lorsque je reviens à la voiture, il ne me voit pas, je tire sur la poignée qui est restée vérouillée pour me faire remarquer et là... grosse giclée de liquide lave glace en pleine figure.
arg, ca va faire friser mes cheveux et couler mon rimel ! cela m'agace, mais 5 minutes après, grosse crise de fou rire, sur le ridicule de la situation !
je prend donc mes trains. je sors à chatelet, au lieu des halles, et je suis déjà en retard. je galère à trouver une sortie, je passe environ 15 minutes sous terre, à suivre des sous terrains qui
me renvoient à d'autres sous terrains. non non je ne me sens pas comme un rat dans un labyrinth... j'arrive enfin à voir la lumière du soleil. je trouve un gentil Monsieur qui
m'indique un chemin, que j'aurai oublié dès les 3 premières rues mais bon... je suis le chemin indiqué, et là, gros choc avec... un pigeon? A mourir de rire. et je marche et je
marche. j'arrive au parc des halles (conf, post souvenir), je le traverse, mais n'arrive pas à trouver de porte (mais qu'elle est douée celle là !). Finallement, c'est Elle qui est obligée de
me retrouver dehors (comment passer pour une idiote).
en attendant, je me disais... pourvu que ca passe. pourvu que je ne sois pas cloitrée dans ma coquille. que je me décoince ! et pis, Elle arrive, comme je connaissais ses vêtements, je l'ai
reconnue de suite. souriante, et pas du tout effrayante en fait. On se fait la bise, et déjà, ca brise la glace, c'est plus chaleureux qu'un simple bonjour. En fait, sans savoir pourquoi, je
me sens à l'aise. il est rare que je puisse me permettre d'être moi avec quelqu'un que je connais pas.
On va de ce pas au pierceur (pour elle, pas pour moi). on attend un peu dans la salle d'attente, mais ca nous permet de discuter. Malheureusement, je n'ai pas pu l'accompagner jusqu'au bout,
j'aurai aimé l'accompagner pour qu'elle ait une présence mais... donc, je reste dans la salle d'attente. j'imagine ce qui s'y passe. et le stresse qui accompagne (forcément) cet intant. un
petit cri, et là, j'ai mal pour elle. je préfère crier, qu'entendre crier, ca me fait moins froid dans le dos ;) . elle ressort et à l'air d'aller bien, donc, moi aussi. on reste quelque temps
chez le pierceur, et on ressort pour aller manger. Dommage, je n'ai pas pu voir ce qu'il donne ce piercing...
Pomme de pain. resto sympa, pas trop cher. mais je n'y suis allée qu'une fois, il y a longtemps, alors il me faut le temps de regarder le panneau pour savoir ce que je veux (pas comme au Mc do, où
je connais mon menu par coeur). la caissière s'adresse donc à elle en premier. entre temps, j'avais choisit. Et là, elle demande son sandwich, un coca zéro (je me dis, rien elle aussi elle prend du
0), une tartelette à la framboise (et là sourir parce que décidement, on aime bien les même chose). super, plus qu'à dire à la caissière "la même chose mais avec ce sandwitch là".
on s'installe. on déjeune tranquille en discutant. je vois pas le temps passer ;) une heure, deux heures, je ne sais pas. et je ne regarde pas ma montre. j'ai oublié mon contexte perso, je suis
juste... ailleur. a faire autre chose. à discuter de choses intéressantes, avec une personne d'intéressante, pleine de compréhension, de vécu, et de sensibilité. J'ai même parler de Lui.
ce qu'en général, je tais, ou alors, j'en parle pas ouvertement, et de cette facon. parce que... quelque part, j'ai honte d'être aussi dépendante de quelque chose... qui n'existe plus. mais là, je
trouve tout naturel d'en parler. après tout, c'est la seule expérience que j'ai. et je me sens comprise. sans craindre qu'on me dise "oui mais bon, ce que tu as vécu avec lui ne compte pas, y'avais
presque rien, alors c'est ridicule d'être attachée comme ca". non, je sens qu'elle sait. et je ne lis que de l'écoute dans son regard, pas de jugement, pas de pitié, pas de lassitude de
m'écouter. On discute, de tout, et de rien, plutot BDSM, mais sexe aussi tout simplement, et pis d'autres choses également.
bon, on ne va pas tarder à sortir du pomme de pain. elle va au toilette, j'attends. et là, surprise : une photo du piercing. quelle gentille attention.
Elle me fait découvrir les magasins fétichistes du coin. j'ai peur de me sentir mal à l'aise. tout comme la première fois que je suis rentrée dans un magasin gothique. ne sachant pas trop ou poser
les yeux, et ayant le sentiment de ne pas être à sa place. je suis encore anxieuse devant la porte. Finallement, une fois entrée, j'ai un peu l'impression de rentrer dans un monde inconnu, de
débarquer sur une autre planète. mais, je trouve tout de suite, de très jolies robes, et je me détends. et finallement, ce nouveau monde me plait. je ne me sens pas stressée. en fait... je suis à
ma place.
le premier magasin est sympa, de jolies robes, et corsets, quelques jouets mais il y rêgne une atmosphère assez froide finallement, malgrés une surface un peu confinée, qui devrait amener de
la chaleur en ces lieux.
le deuxième est franchement sympa. beaucoup plus grand que le premier, avec un rez de chaussé et un sous sol. on est accueilli très gentiment par la gérante du magasin. je remarque un rosebud,
qu'il se pourrait que je m'offre un jour. on discute un peu, et on descent dans un sous sol entièrement en voutes avec des vieilles pierres (hum... ce genre d'endroit me fait rêver). jolies
chaussures, jolis vêtements, une cage, une croix... on fait le tour. on reparle un peu avec la gérante, elle nous montre le collier qui la fait triper. un vrai collier en métal brut avec la
chaine qui va avec. le type de collier, qu'on trouve anciennement dans les geoles, sans fioritures (strass et j'en passe). rien qu'a le voir, je peux évaluer son poid. très lourd, mais vraiment. et
là, je pense une fois qu'on l'a au cou, son poid et son coté rustique et dénudé, doit dénuder l'ego. comment ne pas être soumit avec un tel collier ?
cette femme, la gérane, est quelqu'un de sympathique, et qui discute bien. Elle est domina, et c'est bien dommage qu'elle ne soit pas dom tout court. tout ce que j'attends d'un futur dom dans
sa conception du BDSM.
après, ces petites boutiques, je sais plus où en sont mes gouts. je n'aime pas spécialement le cuir, ou le vinyl par contre tout ce qui est corset et robes à tendances rouges, pourpres, noires
(voir d'autres couleurs aussi) en velour, dentelles, avec des broderies, des grandes manches... mon coté princesse qui ressort, je suppose. je n'ai pas aimé les colliers qui sont soit trop gros,
soit trop décorés. j'ai beaucoup aimé les fouets, avec des lanières en cuirs exclusivement, et je suis boulversée par ceux où elles sont longues, très longues. ce que j'aimerai savoir ce que ca
fait... par contre, décue par cravache, qui au final, ne sont pas plus chique qu'une cravache d'équitation comme j'en ai déjà chez moi de chez décathlon. si un jour, j'accepte la cravache, j'en
souhaite une... en cuir, et travaillée...
il y avait un plug de ponygirl avec de vrais crins. oui je précise qu'un coup donné avec des crins à pleine vitesse fait très mal, et ca peut être coupant aussi. Pour avoir prit quelques coups de
queues (sans jeux de mots hein) pendant les années où je montais à cheval, je certifie, l'effet est garantit.
bon, voici l'heure de rentrer. que m'a fait du bien cette journée d'échappée, en si bonne compagnie ;)
le RER étant passé au train pour revenir chez moi, je me demande si je vais pas me planter encore (et oui, comme je l'ai dit, je suis très douée). mais finallement, tout se passe comme une lettre à
la poste. je remonte chez moi (il me faut environ 45 minutes de marches à pied, en coté sur tout le long...). mes cotes nouvellements remises d'un accident, commencent à se faire sentir... je coupe
une cote par un cimetière. j'adore les cimetières, c'est apaisant, comme une promesse d'une fin. et arrivée en haut du dit cimetière, la porte est fermé. mais quelle conne, je fais, j'avais oublié
à quelle heure ca fermait. obligée de tout redescendre et de tout remonter par la route !!! j'arrive chez moi, les cotes douloureuses. je rentre, et ma mère boude. comme quoi, une belle journée ne
peut se terminer aussi agréablement qu'elle a été... En tout cas, j'ai l'impression que cela fait un siècle, que je n'ai pas été aussi... libre. Merci à elle, pour cette journée !