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Samedi 13 septembre 6 13 /09 /Sep 09:35
je me décide à poster ce sujet... même s'il ne fait pas partit à strictement parler d'un abus dans un cadre BDSM. Il s'agit plutot d'un cadre... "vanille".


j'ai rencontré cet homme j'avais 16 ans et demi, il en avait 22. Il semblait tellement... parfait. Il faut dire que les garçons ne courraient pas après moi, alors j'ai pris pour un Dieu, le seul à le faire.

premier amour, premier baiser, première fois. Tout se passait tellement bien, pendant 2 ans. j'étais si heureuse, je voyais l'avenir dans ses bras, il était présent, gentil, attentionné... enfin, le rêve éveillé. je me demandais comment s'était possible d'être aussi heureuse, que j'en avais envie d'exploser !!!

et pis, petit à petit cela s'est gâté. Ca commencé par des reproches… tu es trop ci ou trop cela… des choses blessantes. Mais comme il ne semblait plus satisfait de notre relation, j’ai essayé de changer, de me calquer sur ses désirs. Mais cela ne suffisait jamais.
Il conduisait comme un fou, j’ai de la chance d’être encore en vie rétrospectivement…
Et puis, ça a commencé à devenir l’enfer. Les gifles, les humiliations, les brimades… devant ses amis…
La violence. Si je ne faisais pas ce qu’il voulait, ou n’étais pas habillée comme il le souhait, je me faisais frapper.
Mais à chaque fois, lorsque j’étais blessée dans mon cœur, il revenait, s’excusait, m’offrait fleurs et cadeau, jurait qu’il ne recommencerait plus. Je sais… c’est tellement classique que ça en est à pleurer, mais je retournais dans le panneau, à chaque fois. Comment vivre sans lui ? s’il faisait cela, c’est parce que je n’étais pas comme il fallait… forcément. Il fallait que je m’améliore. Que je mérite son amour, ce qui n’était pas le cas, puisqu’il n’est pas satisfait.
Et pis, de pire en pire, ce n’était plus qui j’étais mais ce que j'étais qui était mis en cause. Quand il avait envie de me prendre il fallait que je l’attende les cuisses grandes ouvertes, avec envie, et que je dise « que c’était bon, que j’aimais ca », même si je n’avais pas du tout envie à ce moment là. Si je ne me laissais pas assez faire, ou si je ne criais pas assez que c’était bon, j’avais encore droit à des gifles pendant tout le temps où il se vidait en moi… mon dieux, c’était vraiment dégueulasse. Jusqu’à une fois, où j’ai essayé de me défendre, mais il était plus fort que moi, alors… il a été jusqu’à casser sa guitare sur mon épaule, il me l’a démise. Le plus bizarre dans cette histoire, c’est que malgré les bleus, les traces, les marques, l’hosto de temps de temps… mes parents n’ont jamais rien deviné. C’est fou comme l’on peut trouver des excuses bidons qui deviennent convaincantes lorsque l’on a honte d'avouer la vérité… et qu’on préfère croire à ses propres excuses que de voir la vérité. Après qu’il me fasse ça, je me sentais tellement objet, non vivant, réceptacle d’une semence que je ne désirais pas, blessée car pas assez préparée… je prenais une douche pendant ce qui me semble des heures, et je mettais le jet dans la bonne direction de façon à ce qu’il me lave l’utérus, et le plus chaud possible pour enlever toute trace… cette brûlure, je ne l’oublierai jamais. Une fois, il était tellement mécontent après moi, je ne sais vraiment pourquoi, qu’il m’avait interdit d’aller au toilette toute la journée. J’avais tellement peur, que… j’ai préféré… me faire dessus quand j’en pouvais vraiment plus, que d’oser demander à aller aux toilettes… là je peut vous dire que j'en ai chialgé d'être mis plus bas que terre, et de devoir pisser comme une chienne sur mon propre pantalon. plus de désir plus d'envie, le corps qui prend le dessus et l'on peur rien y faire. j’ai tellement honte, je raconte cela pour la première fois, cela fait remonter tant de choses que j’avais préféré oublier… cette humiliation, pisser sur soi… quelle horreur.
Je n’avais plus le droit de parler, je devais être… ce qu’il voulait que je sois. Et je m’y attelais, parce que je l’aimais toujours, je voulais être son bonheur, et je pensais que c’étais le rôle d’une femme de satisfaire un homme de cette façon, qu’une homme à tous les droits sur nous, et qu’il faudra que je m’y fasse. Il m’interdisait de manger aussi quelque fois. Ou m’obligeait à le sucer pendant des heures, jusqu’à ce que j’en vomisse… alors, je me faisais frappée parce que j’étais indigne de le sucer. Il m’obligeait à avaler, et si je ne le faisais pas… parce que j’étais trop mal avant, il m’administrait une correction, et après, il recueillait son sperme dans un verre, et tant que je ne l’avais pas bu, je n’avais pas le droit de bouger ni de parler…. A la fin, j’avais tellement peur, et j’étais tellement cassée, que pour moi je n’existais plus. Je n’étais même plus une chose. Alors je me laissais faire, je ne me débattais plus, n’ouvrais plus la bouche. J’ouvrais les cuisses quand il fallait, je regardais au plafond pendant qu’il me baisait comme un sauvage, en priant pour que ca se termine mais en criant que c’étais bon, qu’il me baisait comme un dieu, parce que c’était ce qu’il voulait entendre. Je le suçais pendant des heures, mais je le haissais moins, que je ne me dégoûtais moi même. ..

Puis du jour au lendemain, il m’a plaqué. Une partie de moi était heureuse, et pourtant…je me disais « mais j’ai fais tout ce qu’il voulait, pourquoi ne veut il plus de moi, je suis sa chose, que vais je devenir s’il m’abandonne ! ». cela à duré une semaine, de perte profonde. Je n’étais même plus humiliée ni frappée, ni « violée », je n’étais plus rien, et c’était pire que tout. Lorsqu’il m’a rappelé en me disant qu’il s’était trompé, qu’il avait besoin de moi. J’ai cru qu’il y avait enfin un Dieu pour moi. Celui par quoi et par qui j’existait, revenait vers moi… j’ai courru vers lui. Ces allez et retour, avec de plus en plus de « sévices, humiliation… » (prêt, pari dont j’étais le prix avec ses potes, où j'étais exhibée comme... je ne sais pas. je me sensais tellement mal, lorsqu'ils me regardaient, jusqu'à aller à regarder mon sexe en gros plan si je puis dire...) ont eu lieux 3 fois. je me laissais troncher par ses copains parce que ne voulais pas qu'on se moque de lui parce qu'il avait une copine nulle. 3 fois j’ai été rappelée après avoir été jetée, et 3 fois, je me suis jetée à ses pieds en le suppliant de me reprendre… mais POURQUOI ???? chantage au suicide et tout ca… et je l’aimais toujours, je crois. Pourquoi aime t on la main qui nous bats, nous humilie, nous détruit ?

Jusqu’au jour, où j’ai dit non. J’ai porté plainte. Mais… pas de preuve. Pas de certificats médicaux, pas de témoignage. Et puis, j’étais dans le cadre d’une relation de couple (ces copains ce sont fait un plaisir de témoigner en ce sens, que j’étais chaude, et prête à tout, je vous dis pas l’humiliation au tribunal…). Lors du jugement, je me sentais encore plus humiliée que jamais, c’étais à moi de prouver que j’étais la victime. Viol ? mais quel viol ? vous êtes vous débattue, défendue ? NON, bah, alors ce n’est pas un viol ? avez vous des marques ? des cicatrices ? enfin, je me suis sentie encore pire que je ne l’ai jamais été en 3 ans… verdict : Non coupable votre honneur. Et oui, pour eux , j’étais une affabulatrice, il faut dire qu’il semblait tellement politiquement correct à l’audience… et moi, tellement jeune, et pleine de haine….

J’ai ensuite été harcelée, téléphone, lettres… le pire était quand je recevais le dimanche un compte rendue de ma semaine. A quelle heure je quittais le lycée, à quelle heure je rentrais, la description des gens avec qui je parlais dans la rue, et combien de temps… il me suivait, partout où que j’aille, quoi que je fasse…. J’ai du changer de numéro, on a du déménager. J’ai préféré oublier ne pas re porter plainte. J’ai préféré fuir, comme la lâche que je suis. Aujourd’hui cet homme est sorti de ma vie, mais il m’a à jamais détruite. Tout ce qu’il y avait de beau en moi a été sali, et sans avenir.

Tout ce que je viens de dire, est un témoignage parmis tant d’autre, parfois pire même si j’aimerai que ca n’existe pas, qu’il n’y ait jamais de victime pire que moi. Mais cela reste très douloureux de parler de tout cela, parce que j’avais tellement essayer d’enfouir tout cela… jusqu’à la fin, pour toujours, au plus loin… oublier, juste oublier… pire effacer… pouvoir croire à nouveau en les hommes, pouvoir donner ma confiance à quelqu’un. J’ai le sentiment que ça n’arrivera jamais vraiment maintenant. Au fond de moi, je suis déjà brisée à jamais.
Ce que je souhaite aujourd’hui, même si cela peut paraître odieux, et je comprendrais que vous le pensiez, parce que je me déteste moi même de penser comme cela. Mais je souhaite qu’il y ait une autre victime, une seule. Elle vivra le même enfer que moi, elle sera broyée à tout jamais, mais si elle est un tant soit peu plus forte que moi, elle portera plainte elle aussi… et alors ma première plainte à moi pèsera… et on pourra peut être l’enfermer pour toujours, où il se fera violer en prison, il sera humilier, et sodomiser plus fort qu’il ne le supportera, il en vomira, il voudra en mourir. Il n’existera plus, il ne sera plus rien…

Mon dieu, j’ai tellement de haine au fond de moi….


Meme s'il est vrai qu'aujourd'hui je cherche une relation BDSM en tant que futur soumise... je cherche avant tout une relation d'amour ou à défaut de respect... ma confiance, sera longue à être donnée, voir ne le sera jamais vraiment.

je tiens à préciser, que je fais une différence entre la soumission librement consentie (dans le cadre de MES limites, personne ne m'obligera plus à rien) avec ce que j'ai vécu qui n'étais que de la violence et de l'abus...
Par Justine - Publié dans : Souvenirs
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